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Concertation relative aux projets structurants du secteur Étang/Pourrières


Une réunion publique a été organisée le mardi 15 novembre 2022, réunion de « présentation et d’échanges » autour des projets Pourrières, Étang et aménagement des services publics ( mairie, salle polyvalente, cinéma ).


Cette réunion s’inscrit dans le cadre obligatoire de la procédure de modification du PLU.

Conformément à cette procédure, la Mairie met à la disposition du public le dossier correspondant, un plan-guide et un cahier ouvert à toutes et tous pour recueillir

les observations et les remarques. Il s’agit de répondre aux services de l’État.


Aucun affichage spécifique n’a été effectué pour en informer la population.


Cette période de consultation est prévue du 10 novembre au 10 décembre 2022. Le 10 novembre est la date de mise en ligne sur le site de la mairie, cinq jours avant la réunion publique du 15 novembre, ce qui a laissé un délai pour le moins « contraint » pour que la population s’exprime.


Il y a un an, dans le cadre de l’enquête publique sous contrôle de la commissaire-enquêteur, le projet présenté semblait avoir été approuvé par les services de l’état, l’ABF et le Parc.


Huit mois plus tard, les projets ont radicalement changé :

  • la Mairie occupe l’ancienne école des garçons, réhabilitée et agrandie sur l’ancienne cour ;

  • les équipements publics prévus (salle polyvalente et cinéma) occupent le parking de l’Étang : quid du stationnement et de la circulation des véhicules, compte tenu de la piétonisation de l’Étang et de la suppression des parkings ? Quid de l’espace réservé aux associations ?

  • sur le projet Pourriéres : diminution radicale du nombre de logements sociaux (6 au lieu des 15 prévus à l’origine), nouvelle orientation vers de l’habitat individuel onéreux qui ne sera pas accessible au plus grand nombre ;

  • comment sera financé un projet d’une telle envergure et quel en sera le coût pour la commune ?


Nous déplorons que la commission d’Urbanisme n’ait jamais été réunie pour débattre de ce projet, aucune consultation n’a eu lieu, et nous constatons depuis un an l’absence totale de concertation avec les élus du Conseil municipal, la population et les associations. Tout a été décidé par le premier adjoint et le Maire.

Aucun groupe de travail n’a fonctionné, pas plus qu’un comité consultatif.


Nous tenons à rappeler l’article L 103-2 du Code de l’urbanisme qui est on ne peut plus clair sur le sujet : « concernant les projets et opérations d’aménagement ou de construction ayant pour effet de modifier de façon substantielle le cadre de vie, une concertation associant, pendant toute la durée du projet, les habitants les associations locales et les autres personnes concernées doit avoir lieu ».


Nous nous interrogeons quant à la distinction qui ressort du dossier, de manière appuyée, entre « centre historique » et « centre de vie ». Devons nous comprendre que le « centre historique » est appelé à ne plus être un « centre de vie », alors que l’on y trouve des lieux culturels, des animations, des commerces, une vie touristique importante (Place de la Cabreyrade et ses commerces, Musée, Église, restaurants……) ?


Ainsi n’a-t-on pas pu évaluer l’adhésion de la population à ces projets.


1- La rénovation des bâtiments publics existants, envisagée lors du précédent mandat

La rénovation des bâtiments existants a été écartée dès le début du projet mairie-cinéma-salle polyvalente. Dans le contexte de frugalité actuel, et maintenant qu’a été annoncée une idée du chiffrage de ce complexe (3,5 k€), nous pouvons évoquer les devis réalisés en 2016 et 2020.


⇒ Mairie

Actuellement, l’effectif est constitué de 4 agents + le policier municipal + le Maire qui ont besoin d’avoir un bureau dédié.

L’évolution des compétences territoriales va entraîner le déplacement du service urbanisme vers la Communauté de communes dans quelques temps. Il est constaté que les démarches administratives se font de moins en moins en mairie et de plus en plus sur internet, d’où moins de fréquentation des locaux.


L’hôtel Bérard du Roure, qui l’abrite, date du XVIIème siècle et constitue le cœur du patrimoine et de l’histoire du village auquel nombre de nos concitoyens sont attachés.

Un réaménagement des bureaux dans le bâtiment actuel ne serait-il pas suffisant ?

Un devis de réaménagement et de rénovation, effectué par le cabinet Donjerkovic de juillet 2016, prévoyait un budget de à 731 k€ HT sur un cahier des charges très ambitieux (travaux réalisables en plusieurs phases). Des subventions peuvent être demandées pour cette rénovation de l’ancien, de la même manière qu’elles sont envisagées pour celle de l’ancienne école dans le projet actuel.


La priorité pour cette mairie nous semble être de favoriser le confort des salariés, résoudre les problèmes d’humidité, rénover la façade, changer le chauffage.

On pourrait imaginer une première tranche de rénovation :

  • RdC : Accueil + salle du conseil / des mariages + bureau du policier municipal

  • 1er étage : 3 bureaux (DGS, compta, Maire)

D’après l’étude de ACCESMETRIE de 2016, la mise en conformité pour l’accessibilité de la mairie actuelle nécessiterait des aménagements complémentaires (signalétique, main courante…) pour un montant après la rénovation du bâtiment de seulement 1 100€.



⇒ Ancienne école de garçons

Elle doit accueillir la nouvelle mairie mais elle était préalablement destinée à devenir une Maison des associations. La cour située sur son aile droite qui est un lieu d’accueil festif apprécié, est vouée à être supprimée.

Cette même étude (ACCESMETRIE - 2016) dit, pour l’ancienne école, « la topographie ne permet pas la mise en accessibilité en autonomie ».

Ce qui questionne sur la pertinence de vouloir y installer la mairie !


Rez de chaussée : Dans la grande salle, la rénovation a déjà été réalisée récemment. Restent à faire les toilettes et la cuisine.


La grande salle du 1er étage pourrait être aménagée et partagée en 2 salles pour les associations.


Salle du conseil/des mariages :

Si la construction d’une nouvelle salle du conseil est envisagée, elle servirait :

  • aux conseils municipaux (un seul par trimestre actuellement !)

  • à une dizaine de mariages par an !Pour ces quelques usages par an, la salle de l’Eden (ou la future salle des fêtes, si c’est ce projet qui l’emporte) pourrait être utilisée plutôt que de construire une salle dédiée.


⇒ Cinéma

Une rénovation a été chiffrée par l’Atelier 5, en mai 2020, à 910 k€ HT (ascenseur, électricité,

plomberie, sièges, ventilation, réaménagement des espaces). Cette rénovation complète inclue l’ajout de bureau et d’une petite salle qui pourrait être réservée uniquement aux activités du cinéma.



⇒ Salle de l’Eden

Elle pourrait être conservée telle quelle, avec ses défauts (animations culturelles, ou ludiques, lotos, cours, repas troisième âge, réunions...) avec une mise aux normes et un coup de propre à réaliser de façon échelonnée.


Il apparaît avec ces éléments chiffrés par l’équipe municipale précédente que le montant maximum des travaux de rénovation ne dépasseraient pas 1,6 à 2 M€. Ils pourraient être réalisés par phases successives, échelonnées dans le temps.



2- Nombre et type des logements prévus sur le site Pourrières


⇒ Le SCOT 2015

Le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) du Sud Luberon est un outil de planification qui

détermine un projet de territoire visant à mettre en cohérence l'ensemble des politiques en matière d'habitat, de mobilité, d'aménagement commercial, d'environnement et de paysage. Il couvre 21 communes dont Cucuron.


Dans le chapitre D, Développement diversifié de l’habitat, il est souligné l’importance de la

diversification dans la production de logements et du développement d’habitat à prix maîtrisé. Deux tendances sont soulignées dans le territoire du SCOT :

  • la réduction de la taille des ménages,

  • l’augmentation de la population : + 7000 habitants soit un besoin de 3000 logements pour la période 2009-2025.


⇒ Le PLU (Plan local d’urbanisme) de Cucuron 2014 intégrant le PADD (Plan d’Aménagement et de Développement Durable)

Les objectifs affichés :

  • maîtriser l’extension urbaine,

  • favoriser l’accueil de population jeune et la mixité sociale,

  • promouvoir une gestion économe de l’espace.

Les besoins de logement pour la période 2014-25 sont estimés à 150 logements dont 55 logements en renouvellement urbain (soit 15 logements vacants à réinvestir et 40 à créer) et 95 logements en extension urbaine (soit 50 en site Pourrières et 45 en zone à urbaniser fermée).


⇒ L’OAP (orientation d’aménagement programmé) 2018 / modification du PLU

Objectif : intégrer au PLU l’étude d’aménagement relative au site Pourrières.


C’est un projet de greffe urbaine de 50 logements (densité de 30 logements /ha) avec une mixité des habitats en variant les possibilités de constructions en individuel groupé ou en habitat intermédiaire. Il est prévu au moins 30 % de la surface de plancher totale à destination d’habitation pour du logement financé avec un prêt aidé.


L’orientation des lignes de faîtages principales des constructions selon une orientation Est-Ouest pour valoriser le bio-climatisme et favoriser des performances énergétiques renforcées.


50 logements en R+1 ou R+2 avec 30 % de logements aidés soit 15 logements.


Des espaces commerçants en pied d’immeuble (ilot C).


⇒ L’OAP 2022

9 logements en habitat groupé côté nord-ouest (cucuron.fr)


5 villas (présentation 15/11) – [pour mémoire 8 villas mitoyennes côté nord-est (cucuron.fr)]


30 logements en collectif dont 6 logements sociaux (cucuron.fr)


L’objectif initial qui était de favoriser l’accueil de population jeune et la mixité sociale n’est plus rempli, au profit de logements individuels onéreux.



3- Le financement du projet


⇒ Périmètre du projet

Nous nous demandons quels sont les aménagements prévus, à ce jour, comme faisant partie intégrante du marché, à savoir les projets suivants :

  • L’aménagement autour de l’Étang.

  • La construction d’équipements publics tels que le cinéma, la salle polyvalente, la salle des associations et le parking souterrain (on ne parle plus d’études de sols pour évaluer la présence d’eau).

  • La réhabilitation de l’ancienne école afin d’y implanter le nouvel hôtel de ville.

  • L’aménagement du cours Pourrières et de la rue de l’intendant général Deranque.


⇒ Financement des travaux

Initialement en 2021, le montant du projet de création des équipements publics était fixé à 2,5 M€, honoraires de maîtrise d’œuvre compris. Les aménagements tels que la piétonisation de l’Étang, le Cours Pourrières, la rue Deranque et le parking souterrain n’y étaient pas prévus. Dans cette version, la mairie faisait partie de la construction neuve, la réhabilitation de l’ancienne école n’en faisait pas partie. On ne parle plus de l’aménagement du cours St Victor, exclu du programme des investissements communaux.


A la réunion publique, a été annoncé un coût total compris entre 5 et 6 M€. Nous nous demandons quels sont, à ce jour, les montants estimés par le bureau d’étude pour chaque partie du projet ?


Quelles seront les subventions ?


Que vont devenir l’hôtel de ville actuel, la salle de l’Eden et le Cinéma ? Si le conseil municipal

choisit de mettre en vente la totalité des biens, quel montant estimatif compte-t-on en obtenir ?


Quels seront les modes de financement du reste à payer ? A savoir, s’il est opté pour un prêt à long terme, quel en sera le plan de remboursement et quel en sera l’impact au niveau des cucuronnais (augmentation de la taxe foncière, réduction des frais d’entretien du village ……) ?



⇒ Marché Maîtrise d’œuvre (cabinet d’architecte)

Le marché de maîtrise d’œuvre passé en 2021, en procédure adaptée, qui a abouti à la sélection du cabinet K-ingénierie, était basé sur l’aménagement d’équipements publics tels que le cinéma, la salle polyvalente et l’hôtel de ville. Les aménagements tels que la piétonisation de l’étang, le cours Pourrières, la rue de l’intendant général Deranque, le parking souterrain et la réhabilitation de l’ancienne école n’en faisaient nullement partie puisque non stipulés dans l’appel d’offre.


Nous nous interrogeons sur la validité juridique de ce marché. Quel sera l’estimatif des dépenses supplémentaires engendrées suite à cet accroissement des études ? De plus, si le montant global de ces études est calculé sur la base du montant total des travaux, nous devrions au moins multiplier par deux ce montant pour la totalité des études.



⇒ Subvention Logements sociaux Pourrières

Lors de la validation du projet de construction de logements mixtes sur le secteur Pourrières en 2015, une subvention de la Région d’un montant de 285 500€ avait été négociée sur la base de 19 logements sociaux. Que devient cette subvention dans la mesure où le nombre de logement sociaux a été considérablement diminué ?



4- Les points positifs du projet 2022


  • La forme urbaine dense en « greffe de village » pour la création d’un nouveau quartier à habiter, traverser, vivre,

  • Les maisons groupées et logements collectifs abordables R+1 à R+2 comme dans le village,

  • Un parc paysager public, nouvel îlot de fraîcheur,

  • Une mixité sociale et fonctionnelle au travers du programme d’ensemble.



5- Les points négatifs du projet 2022


  • Les 5 maisons individuelles au sein du quartier (leur place est au sein des secteurs pavillonnaires extérieurs)

  • Un secteur Nord cerisiers avec des nuisances contraires au confort résidentiel (moteurs cave et ombre des cyprès),

  • Des maisons individuelles qui, au prix actuel du marché, pourraient être de l’ordre de 3 à 400.000 euros à l’achat, contraires aux enjeux du PLU et de la mixité sociale à corriger sur la commune,

  • La suppression du programme de logements locatifs sociaux,

  • La perte des 50 places de stationnement du parking de l’Étang très utilisé (riverains, habitants et clients des commerces de l’étang) pouvant être porté à 60 places.

  • La perte de l’espace polyvalent de l’ancienne école, de sa cour, souvent siège de manifestations en plein air…

  • Une articulation mairie - salle polyvalente facultative,

  • Un équipement public contraint sur une parcelle trop exiguë, non mis en valeur à l’échelle du quartier, à proximité immédiate des futurs logements, des riverains des quartiers de l’Étang, du cours Pourrières et de l’impasse des pins, avec des nuisances auxquelles s’ajoute la promiscuité avec le cinéma,

  • Un parvis restreint au regard de la taille de l’équipement et des usages attendus, non adapté aux chaleurs estivales,

  • Une architecture contrainte pour le maintien des perspectives sur l’Ancienne école,

  • Un plan de circulation contraint par la présence d’un équipement public et l’impossibilité de retournement pourtant utile à l’échelle du quartier et le chemin Gabaru,

  • Un parking couvert dysfonctionnel par essence (quid de l’accès en nocturne ?)

  • Un équipement public non articulé avec un espace public pourtant complémentaire et valorisant : le pré de cerisiers,

  • Un parc public paysager non valorisé, son accès limité aux futurs riverains.

  • Un équipement public non articulé avec les stationnements du Cours Pourrières restants et leur confortement (cf Emplacement Réservé au PLU),



6- Ce dont le village a besoin


« Le scénario du moins, mieux et pour tous, dans le respect de l’existant »


  • Proposer une variété des logements (du locatif social, de l’accession sociale aux lots libres),

  • Rééquilibrer au besoin les volumes en R+2 et le nombre de logements sur l’îlot C,

  • Conserver le parking de l’Étang et ses 50 places voire 60 places si aménagement, conserver son potentiel d’usages,

  • Permettre un plan de circulation plus souple avec retournement possible, avec amise en place d’un sens unique pour tous les véhicules.

  • Favoriser l’aménagement d’un cheminement confortable pour les piétons, de la Bibliothèque au cours Pourrières et sur le Bd du Nord jusqu’à l’intersection du chemin du cagnard,

  • Positionner l’équipement public au bon endroit et le valoriser à l’échelle du quartier (son architecture et les usages, connexions plurielles), au nord des cerisiers,

  • S’appuyer sur les stationnements du Cours Pourrières et Parking St Victor renforcés,

  • Penser le pré de cerisiers comme un véritable parc public, des cheminements en périphérie, des aires de détente, le jeu de boules relocalisé, sa liaison avec la salle et le cinéma.




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